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Selon les chiffres de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus de 12 millions de nouveaux cas de cancers sont identifiés dans le monde entier, et qu’environ 7,6 millions de personnes en sont mortes. Selon les taux de croissance actuels, ces chiffres pourraient atteindre 20 millions de nouveaux cas et 13 millions de décès par an d’ici 2030.
Le cancer du col de l’utérus est le deuxième type de cancer le plus fréquent affectant les femmes dans le monde. Plus de la moitié des nouveaux cas et plus de 60 % des décès sont recensés dans les régions les plus pauvres.
Le cancer du col utérin est la cause cancéreuse de décès la plus fréquente dans les pays en voie de développement et notamment en Afrique. D’ici 2020, par exemple, on estime que, à travers le monde, le cancer tuera 2 fois plus de personnes au moins qu’en l’an 2000. Dans les pays à revenu faible et moyen, le taux de mortalité devrait être plus de 5 fois supérieur à celui des pays industrialisés.
En Côte d’Ivoire, les carences en terme de prévention, de détection précoce et de traitement sont considérables. La population est estimée à 20 millions d'habitants et nous avons autour de 20.000 nouveaux cas chaque année. 80% de ces cas sont à des stades avancés, c'est-à-dire au dessus de toutes les ressources thérapeutiques curatives. Cela signifie que généralement c'est une personne sur cinq (1/5) qui a un espoir de guérir du cancer en Côte d'Ivoire aujourd'hui. Tout simplement parce que le diagnostic a été tardif, les infrastructures de prise en charge sont incomplètes et qu’il y a un déficit de ressources humaines. Ces trois aspects posent un véritable problème de santé publique et font que la mortalité du cancer est élevée.
Chez 80 pour cent des femmes atteintes, la maladie est diagnostiquée trop tard pour enrayer sa progression mortelle, un constat qui a amené l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à recommander le lancement de programmes de dépistage et de vaccination.
Le taux d’incidence du cancer du col de l’utérus en Côte d`Ivoire est de 15,1% . Parmi les 490.000 femmes chez lesquelles le cancer du col de l'utérus est diagnostiqué chaque année sur la planète, 80% vivent dans le monde en développement. Chaque année, rien qu'en Afrique subsaharienne, 55.000 femmes développent cette maladie.
En Côte d’Ivoire, on diagnostique 3000 cas par an mais on en suspecte 20 000. C’est pourtant un des rares cancers dont les lésions surviennent très précocément, entre 5 et 20 ans, et qui peut être entièrement guéri quand ces mêmes lésions sont dépistées suffisamment tôt.
L’ONG WILIC, soutenu par la Fondation Atef OMAIS, organise du 24 au 18 décembre une campagne de dépistage gratuit du cancer du col de l’utérus
Ce projet multi dimensionnel qui comprend les 3 volets sensibilisation, dépistage et traitement poursuit les objectifs suivants :
Objectif général :
- Contribuer à la réduction de l'incidence et de la mortalité dues au cancer du col de l’utérus en Côte d'Ivoire.
- Sensibiliser au dépistage du cancer du sein par l’éducation à l’autopalpation.
Objectifs spécifiques :
- Sensibiliser les femmes et le personnel de santé sur le dépistage et les moyens de lutte contre le cancer du col de l’utérus ;
- Former le personnel des centres de santé de la région de Toumodi au dépistage par inspection visuelle après application d'acide acétique (IVA) et au traitement par la cryothérapie ;
- Dépister 5 000 femmes âgées 25 à 60 ans de la zone de Toumodi
Le résultat est immédiat lors d’une seule consultation et avec un minimum de matériel. Peu coûteux, le traitement peut être effectué au cours de cette seule consultation et á tous les niveaux du système de santé.
L’éducation à l’auto palpation est un mode de dépistage par la patiente elle-même qui lui permet de détecter un nodule. Une fois localisée, sera réalisée la ponction du nodule, une coloration sur le site au Diff quick et un examen au microscope qui nous permettra de différentier la lésion bénigne de la lésion maligne.
La campagne itinérante débutera à Toumodi et ira ensuite à Djekanou, Kokoumbo, Kpouebo et Angoda et ce afin de venir à la rencontre des femmes ivoiriennes.
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