LES PLANS D’URBANISME D’ABIDJAN
L’histoire de la ville d’Abidjan est courte. Elle date des années 1900.
En moins d’un siècle, une ville s’est créée. Elle est passée d’un village de quelques centaines d’âmes à une mégalopole de près de 3 millions d’habitants.
Ce développement fulgurant, la Côte d’Ivoire le doit à une volonté politique, soutenue par une série de plan d’urbanisme qui ont orienté l’évolution de la cité en fonction des contingences sociale, économiques et politiques.
Trois grands plans d’urbanisme ont guidé les efforts de modernisation de la cité :
Les années 1900 :
Les premiers tracés de la cité datent de l’époque coloniale. Dès la découverte des opportunités d’Abidjan, un premier plan d’urbanisme est élaboré pour favoriser l’implantation des compagnies commerciales qui rechignaient à quitter Grand-Bassam.
Les lotissements de Petit-Bassam et d’Abidjan-Plateau sont réalisés en 1903 et 1904.
En 1905, le lotissement du Terre-Plein commercial en bordure de la lagune ébrié est réalisé.
Ces différents lotissements sont concédés gratuitement et définitivement aux Européens qui ont fondé ou qui possèdent des installations à Grand Bassam.
Dès 1898 la CFCI (Compagnie Française de Côte d’ivoire) bénéficie la première de concessions cédées dès 1899 à la Compagnie Française d’Afrique de l’Ouest (CFAO).
Ces concessions sont en fait des débarcadères établis autour de l’actuel Treichville, en bordure de lagune.
Les premiers services sont installés d’après les plans de lotissement de 1904 et 1905 : services de douanes à Petit-Bassam, bureau de poste, télégraphe et téléphone, infirmerie-hôpital à Abidjan.
A cette époque, Abidjan est occupé par quelques villages ébrié. Certains resteront jusqu’à ce jour à leur emplacement initial. D’autres seront déplacés : locodjo du bas du plateau à la rive opposée du banco, anoumabo, à la rive opposée de Petit-Bassam, Cocody, au bas du plateau qui porte aujourd’hui son nom.
Les années 1910-1920 voient les premières installations à Treichville et Adjamé, appelés quartiers indigènes et les premiers commerces près de la gare (rue du commerce).
Jusqu’en 1950, ils constituaient avec le plateau l’agglomération abidjanaise.En 1912, Abidjan comptait 1400 habitants.
Les années 1930
Elles marquent un autre tournant dans l’histoire de la ville. En 1926, est établi le premier véritable plan d’urbanisme. Il prévoit le tracé du plateau, de Treichville et de Cocody. Sur ce plan, une zone industrielle séparait le plateau de la zone résidentielle de Cocody. Le port était prévu dans la baie du banco et les travaux du canal de Vridi sont lancés.
A la veille de la deuxième guerre mondiale, la ville a 22 000 habitants. Elle est le chef-lieu de la Colonie depuis 1934.
LE PLAN BADANI : 1952 (publié dans la revue « urbanisme » n° 57, 27è année 1958, page 44-47)
Ce plan, commencé en 1948, a été approuvé en 1952. Il marque le passage du stade de petite ville résidentielle et administrative au stade de grande ville portuaire et industrielle. Il a été établi dans la perspective du percement du canal de Vridi, de l’aménagement des zones portuaires et industrielles et des zones d’habitats correspondantes. De ce plan, sont sortis essentiellement :
- Le développement du port
- Le développement des zones industrielles de Petit-Bassam et de Vridi
- La structuration du Plateau en centre urbain administratif et commercial.
- L’extension de l’habitat sur Cocody, Treichville, Adjamé et Marcory, Koumassi, Attécoubé.
- Le développement semi-industriel et artisanal des zones 3 et 4 où chaque établissement a, d’une manière générale, voulu avoir dans sa concession les logements des cadres et du personnel de maîtrise.
- En 1957, le premier pont est réalisé et assure les liaisons entre l’intérieur et le port
 Cependant, l’extension de l’habitat a été largement sous-estimée par rapport à l’extension industrielle.
La liaison Plateau-Cocody par digue n’a pu être réalisée ainsi que la zone industrielle prévue au banco car elle ne tenait pas compte du relief accentué et du manque d’accès.
LE PLAN SETAP (1960)
Le plan Badani a été très vite dépassé sur certains points, compte tenu de l’accroissement de la population. En 1959, les pouvoirs publics ont senti la nécessité de faire élaborer un nouveau plan directeur. La population de la ville à cette époque, était estimée à 185 000 habitants. Elle avait triplée en 10 ans.
Cependant, la volonté du gouvernement était axée sur le désir de fixer un maximum à cette expansion. C’est pourquoi, il avait demandé aux urbanistes de prévoir une ville limitée à 400 000 habitants.
Ce plan eut le mérite de s’inscrire à la suite des dispositions du plan Badani tout en le précisant et en l’actualisant.
Une plus grande importance est donnée aux zones d’habitat par rapport aux zones d’emploi, sans que toutefois, on ait évité l’écueil, sur l’île de Petit-Bassam, du déficit de l’habitat par rapport à l’emploi. Ce qui pèse encore lourdement sur Abidjan aujourd’hui.
Le dessin des quartiers est précisé et pour le Plateau er Cocody, cela a été a peu près suivi. L’extension sur le Banco est confirmée.
Les grandes lignes de ce plan sont :
- Arrêter l’extension linéaire de la ville au nord et au sud
- Arrêter l’occupation des zones basses et insalubres
- Affecter toutes les zones élevées et en bordure de lagune aux extensions de la ville, et étudier les possibilités d’utilisation de telles zones, compte tenu du franchissement des plans d’eau lagunaires.
- Développer les programmes d’habitat populaire.
En 1970, de nouveaux travaux sont entrepris pour agrandir la mégalopole. Yopougon, port-Bouët bénéficient d’importants lotissements sociaux pour abriter les petits fonctionnaires ivoiriens.
Les deux-plateaux, la Riviera sont réservés à l’habitat résidentiel. Le prestigieux hôtel ivoire est inauguré en 1970.
Un des principes de base est de recentrer la composition générale de la ville sur le plateau dont le site se prête admirablement, par sa situation géographique privilégiée, à sa vocation de « cœur de la capitale ».
Ce plan prévoyait sur le plateau, une voie monumentale, la voie triomphale, nord-sud, de 4 km environ. Cette voie doit être l’axe de composition du cœur de la capitale. Elle part au sud d’une place monumentale à aménager dans la partie réservée au centre gouvernemental à un haut-lieu, « l’esplanade », situé à l’ouest du cimetière d’Adjamé.
De  grandes voies de direction nord-sud sont tracées en bordure du plateau à l’ouest et à l’est et permettent d’éviter le plateau et atteindre le sud. Elles assurent la fluidité de la circulation hors du plateau.
La transversale banco-Cocody passe à la hauteur de la baie de Cocody pour rejoindre la baie du banco qu’elle enjambe par un pont à la hauteur d’Attécoubé.
Cette transversale constitue une liaison essentielle entre le centre et les zone d’extension que sont Cocody et le Banco, appelé à un développement urbain important.Les auteurs du plan envisagent quatre étapes de réalisation jusqu’en 1972 pour un programme global d’investissement de 18 milliards de FCFA permettant d’accueillir à Abidjan une population d’environ 400 000 habitants.
Ces prévisions ont vite été bouleversées par l’accroissement rapide de la population. Déjà en 1966, les 400 000 habitants étaient atteints et en début de 1969, l’on approchait les 500 000 habitants.
Devant l’extension inattendue de la ville, le gouvernement a fait procéder à une série d’enquêtes socio-économiques et d’études importante sur Abidjan et ses environs entre 1962 et 1967.
Les enquêtes de bases ont eu lieu entre 1962 et 1964 et ont permis d’établir une bonne information sur la démographie, l’habitat, la structure socio-professionnelle, les déplacements quotidiens, les budgets familiaux ainsi qu’un inventaire des équipements collectifs et un examen des perspectives d’emploi et des perspectives démographiques, étude du problème de l’eau, l’immigration, la transformation des groupes domestiques, l’espace social, la concession urbaine etc.
VERS UNE RELANCE DE LA MODERNISATION DE LA VILLE D’ABIDJAN ET DU PAYS?
Depuis une dizaine d’années, le gouvernement a repris la modernisation de la cité et du pays par la mise en œuvre de vastes programmes d’infrastructures dont les principaux sont les suivants :
La Modernisation de l’aéroport FHB
La Réfection de l’Hôtel Ivoire
Le VITIB (Village des Technologies de l’Information et des Biotechnologies) de Grand-Bassam)
La construction de la maison des députés de Yamoussoukro
- LES CHANTIERS EN COURS DE REALISATION
Le prolongement de l’autoroute du nord jusqu’à Yamoussoukro
La construction de l’autoroute Abidjan – Bassam
La Construction du pont de Jacqueville
La construction de la zone administrative de Yamoussoukro
Le transfert de la capitale d’Abidjan à Yamoussoukro
La construction du MĂ©morial Houphouet- Boigny
La construction du Pont Riviera - Marcory
La construction de la grande Mosquée du Plateau
Les amphithéâtres et salles de cours des universités de Cocody et d’Abobo
L’élargissement de la voie reliant le carrefour de Williamsville à celui du zoo, sur une distance de 2,2 km
La construction de milliers de logements et des unités industrielles par la société Magnificat
La construction d’une seconde raffinerie de pétrole.
La construction de parcs d’éoliennes pour la production d’énergie.
Le projet du Nouveau Abidjan (vision futuriste)
L’extension du port Autonome d’Abidjan sur l’ile Boulay et sur le cordon littoral
La construction d’un pont pour relier Yopougon à l’île Boulay
LES INFRASTRUCTURES D’ABIDJAN
L’ARCHITECTURE
À l’ouest du Boulevard de la République qui divise le plateau en deux, on construit en 1960 les premiers bâtiments administratifs et logements des fonctionnaires comme le quartier de la RAN. Ils sont bâtis dans un style colonial, à toits hauts, grandes vérandas et nombreuses arcades, murs percés de claustras, très boisés et fleuris pour tirer profit des avantages du climat et minimiser la rigueur de la chaleur et de l’humidité.
En 1965, commencent les premières constructions en hauteur : le Bloc Ministériel, vaste quadrilatère à deux niveaux avec un patio intérieur, bordé sur toute la longueur par des colonnades ; l’hôtel de ville, l’immeuble Air Afrique, à la rue des banques, dont une partie est occupée par la Société Générale de Banques en Côte d’Ivoire (SGBCI), a un porche monumental dont l’ornementation est inspirée de l’art africain.
Entre 1965 et 1980, démarre la construction des grands immeubles d’Abidjan qui lui ont valu le surnom de « petit Manhattan » la pyramide, qui se caractérise par l’originalité de son architecture abritait des commerces, administrations et logements ; la caisse de stabilisation, appelée affectueusement « la caistab », siège des services de gestion du café et du cacao ainsi que celui du Ministère de l’Agriculture, fut l’un des poumons-clés de l’économie ivoirienne. Elle a financé pendant deux décennies, les grands chantiers de la Côte d’Ivoire. L’immeuble des finances, siège du Ministère de l’Economie et des Finances, Le Postel 2001, immeuble tout en verre rosé, reflétant les changements de couleur du ciel abidjanais, siège de la Poste et des Télécommunications, montre la détermination des dirigeants ivoiriens à anticiper sur les NTIC en Côte d’Ivoire. Au nord du Plateau, au point de contact avec la commune d’Adjamé, se trouve la cité administrative, dernière née des grands immeubles et, dernier vestige de la période faste du pays. Ce sont cinq grandes tours qui regroupent les principaux ministères du pays : ceux de l’Education, de la Culture, des Transports, de la Construction, du Sport etc. leur construction fut achevée en 1980, moment où la crise frappait de plein fouet le pays.
Cela a permis de rapprocher les services de l’Etat des usagers. Sont maintenus hors de cette cité, les ministères traditionnellement stratégiques des Affaires Etrangères, de la Défense, ainsi que ceux qui disposaient dès le départ de bâtiments édifiés avant les tours.
LES EDIFICES RELIGIEUX
Au plan religieux, deux édifices, véritables œuvres d’art se distinguent dans le paysage abidjanais. Une magnifique mosquée au dôme bleu, la Grande Mosquée du Plateau, rivalise avec la cathédrale Saint Paul d’Abidjan.
La cathédrale Saint-Paul d’Abidjan est un édifice religieux catholique moderne bâti sur 4500 m2 qui peut accueillir 3500 personnes assises et 1500 debout. Il a été réalisé par l’architecte italien Aldo Spiritom à l’initiative du Président Félix Houphouët-Boigny. Sa première pierre a été bénie le 11 mai 1980 par le pape Jean-Paul II et elle fut consacrée par le même pape le 10 août 1985 lors d’un deuxième passage.
De forme triangulaire, elle représente la Sainte Trinité. Son clocher, orienté vers le nord, symbolise le Christ les bras ouverts, débarquant de la mer et fixant l’intérieur du pays. Ses magnifiques vitraux retracent l’histoire de l’église de côte d’Ivoire, différents épisodes de la vie de Christ, de l’apôtre Paul, les différents sacrements etc.
           La mosquée du plateau est une œuvre architecturale de grande beauté bâtie sur une superficie de 7500m2, sans égale semble-t-il en Afrique de l’Ouest. C’est un édifice moderne, doté de 3000 places, recouvert de granit, céramique et marbre. Le monument est surmonté d’un dôme en cuivre dont la brillance et la couleur sont le symbole de l’abondance spirituelle. L’esplanade est en mesure de contenir 3500 personnes.
LES AUTRES INFRASTRUCTURES
Infrastructures routières
La Côte d’ivoire dispose selon toute vraisemblance, du meilleur et du plus dense réseau routier d’Afrique noire. 82 000 km de route dont 6 514 km de voies bitumées et une voie autoroutière bientôt de 220 KM. Ce réseau est un atout économique important car il permet de relier tous les points du pays et les principaux pays de la sous région
 À Abidjan, ces infrastructures sont d’une grande qualité. Les voies sont larges, bien construites et permettent de relier tous les points de la cité du nord au sud et d’est en ouest : Le boulevard de la République traverse le Plateau du nord au sud, le boulevard Giscard d’Estaing, un large boulevard à 6 voies part du pont Houphouët-Boigny à l’aéroport international, le Boulevard François Mitterrand relie la commune de Cocody à Bingerville, ancienne capitale de la Cote d’Ivoire, le boulevard de France traverse la commune de Cocody du Nord au sud.
Des échangeurs en particulier le pont Chardy et les échangeurs Indénié-Agban-Latrille constituent une véritable prouesse technique et permettent le désengorgement de la cité.
Deux ponts relient les deux parties de la ville : le pont du Général De Gaulle et le pont Houphouët-Boigny. Un troisième pont, devant relier Marcory à la Riviera est en projet.
Infrastructures aéroportuaires
La Côte d’Ivoire compte 20 aérodromes et 3 aéroports ouverts à la circulation publique dont ceux d’Abidjan, de Yamoussoukro et de Bouaké qui ont un statut international.
L’aéroport Félix Houphouët-Boigny à Abidjan accueille des avions gros porteurs de tous horizons et les plus grandes lignes internationales du monde. Le groupe Air-France, Royal Air Maroc, Brussels Airlines, South-Africa Airlines, Air Ivoire, Air Burkina, Emirates, Ethiopian Airlines, Tunis Air etc. effectuent des vols réguliers sur Abidjan.
Infrastructures portuaires
 La Côte d’Ivoire dispose d’une façade maritime de plus de 500 km et de deux ports en eaux profondes, notamment le Port Autonome d’Abidjan, le plus grand port d’Afrique de l’ouest et celui de San Pedro. Le Port Autonome d’Abidjan réalise 85% des recettes douanières nationales et représente 90% des échanges extérieurs du pays.
Infrastructures ferroviaires
 Un tronçon de 1145 Km de rails relie la Côte d’Ivoire au Burkina Faso dont la tête de pont se trouve à Abidjan. Ce rail, réalisé entre 1904 et 1955, passe par sept villes de la Côte d’Ivoire, avec 35 gares et 18 haltes. L’exploitation des infrastructures ferroviaires est confiée à la SITARAIL.
Infrastructures industrielles
Abidjan dispose de trois zones industrielles : Vridi, Yopougon et Koumassi qui abritent des industries diverses.
De neuf branches en 1960, l’industrie ivoirienne comprenait en 2008, vingt quatre branches d’activités regroupées en neuf grands secteurs. Les industries agroalimentaires et chimiques se démarquent respectivement avec 33% et 28,5% du tissu industriel national. Ces deux grands secteurs sont suivis par les industries de l’énergie électrique et l’eau ; des industries diverses et des industries des métaux de construction, avec respectivement 8,9%, 8% et 5,3% du tissu industriel national. Enfin, les industries du bois, les industries du textile et de la chaussure, les industries mécaniques, automobiles, électriques et les industries extractives, représentent respectivement 5%, 4,6%, 3,9%, et 2,8% du tissu industriel national. En 2007, la Côte d’Ivoire totalisait 2402 entreprises industrielles de plus de dix salariés dont 1296 (54%) pour la branche agro-alimentaire et pêche.
LE PARC AUTOMOBILE D’ABIDJAN
Le parc automobile abidjanais est dense et constitué d’une grande diversité de véhicules dont les plus nombreux sont des France-au-revoir, nom donné aux véhicules usagés de plus de 7 ans importés d’Europe. Ils sont affectés au transport individuel mais surtout aux transports en commun qui constituent le plus gros lot de véhicules à Abidjan.
Les transports terrestres
La SOTRA (Société des Transports Abidjanais), l’unique compagnie de bus, dessert toute la ville. Son parc automobile était constitué de 795 autobus en 2007 permettant le transport de près de 8 millions de passagers.
Les taxis-compteurs, de couleur orange, sont les mieux indiqués pour se déplacer. Le parc auto des taxis-compteurs est estimé à 8 000 véhicules environ.
Les « gbakas », minibus de 18 à 22 places, avec environ 3000 véhicules, permettent le déplacement des populations défavorisées d’une commune à l’autre.
Les « woro-woro » ou warren pour les habitués, sont des taxis collectifs de quartier. On les emprunte quand on veut aller d’un point à l’autre de la commune. Leur couleur varie selon les communes. On les évalue à 11 971 véhicules.
D’Abidjan, partent les principaux axes routiers vers l’intérieur du pays et vers les pays de la sous-région. Les grandes villes de l’intérieur et les capitales ouest-africaines sont quotidiennement desservies, à plusieurs reprises, par de nombreuses sociétés de cars dont les sièges se trouvent à Abidjan.
Transport fluvio-lagunaire
Abidjan est bâtie autour d’un plan d’eau lagunaire (lagune ébrié) de 566 km2 exploité par la Société des Transports Abidjanais (SOTRA) pour le transport et le tourisme. Ce sont 18 navettes, appelés bateaux-bus qui sont mis chaque jour à la disposition de 40 000 travailleurs pour se rendre à leur lieu de travail pour seulement 250 F.
De la gare sud au Plateau à la gare lagunaire de Treichville, les deux principales gares de bateaux-bus, on assiste au débarquement et à l’embarquement des passagers en provenance de Blokos, (Cocody), Abobodoumé (Yopougon).
Bientôt l’ouverture de deux nouvelles gares à Koumassi et Yopougon mettra en relation deux zones industrielles mais aussi deux des plus grands quartiers d’Abidjan.
Les bateaux-bus sont également un attrait touristique pour la ville d’Abidjan. Les week-ends, on peut s’offrir une ballade lagunaire. Pour la modique somme de 1500 F, on peut traverser le port autonome et côtoyer les immenses cargos, pétroliers, porte conteneurs etc., l’île Boulay et ses décors mirifiques, les zones industrielles de Vridi par le canal, unique voie d’accès entre l’océan et la lagune ébrié.
En plus des bateaux bus de la SOTRA, 35 pinasses assurent le transport quotidien d’environ 20 000 personnes par jour, dans des conditions précaires d’insécurité
Transport ferroviaire
L’unique voie ferrée de la sous-région, la voie Abidjan-Ouagadougou a pour tête de pont Abidjan. A l’époque, elle était desservie par seulement deux trains de marchandises et voyageurs, la gazelle et le bélier. Aujourd’hui, la SITARAIL procède à une modernisation du réseau. Le Burkina est relié à la Côte d’ivoire par voie ferrée avec des trains plus récents. L’express part d’Abidjan à Ouagadougou en passant par Dimbokro, Bouaké, Ferké, Bobodioulasso, soit 1200km environ en 27 heures.
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