'
.'
| '
.'
'
.'
| '
.'
INVESTIR AU BURKINA FASO
Au Burkina Faso, une activité économique peut s'exercer soit dans le cadre d'une entreprise individuelle, soit dans le cadre d'une société : SA, SARL, GIE. L'Entreprise individuelle : elle représente actuellement 80% de l'ensemble des entreprises répertoriées. Elle est très utilisée dans les secteurs du commerce (gros et détail) et des services, en particuliers : la restauration, bars, hôtellerie, gardiennage. Elles sont le plus souvent de très petites tailles.
La Société à Responsabilité Limitée (SARL) : c'est la forme sociétaire la plus répandue dans le pays.
Le capital doit être d'un million de francs CFA au moins. Il est divisé en parts sociales égales dont la valeur nominale ne peut être inférieure à cinq mille (5 000) francs CFA. La SARL est une société dans laquelle les associés ne sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence de leurs apports. Elle est gérée par une ou des personnes physiques ou morales, associés ou non. Elles sont nommées dans les statuts ou dans un acte postérieur. La SARL facilite l'accès au service des banques qui refusent fréquemment les crédits d'un certain montant aux personnes physiques. La Société Anonyme (SA ) : c'est la forme juridique qui convient le mieux aux entreprises bien structurées.
Le capital minimum requis est de 10 millions de francs CFA. Les obligations légales que la SA implique en terme de tenue des livres comptables, de gestion du personnel et de fiscalité, en font d'elle une structure juridique moins souple que la SARL. Cette forme juridique prête bien la présence de partenaires étrangers dans le capital social au moyen d'apports et de savoir-faire. Le Groupement Economique (GIE) : il fait l'objet d'une réglementation spécifique. Il est surtout utilisé pour l'exercice d'activités commerciales.
Il est désormais possible de créer des entreprises unipersonnelles dans le cadre du traité OHADA. Quelles formalités ? Pour effectuer des démarches de création d'une entreprise, des Centres de Formalités des Entreprises (CEFORE) ont été créés près la Chambre de commerce et d'industrie et d'Artisanat du Burkina Faso et leur gestion a été confiée à la Maison de l'Entreprise du Burkina Faso.
Ces Centres accueillent et accompagnent les entrepreneurs dans le processus de création, modification et de reprise d'entreprises. Deux Centres sont actuellement fonctionnels : le CEFORE de Ouagadougou et celui de Bobo-Dioulasso. Formalités de Création d'entreprises Ces centres de formalités des entreprises (CEFORE) permettent à un créateur d'effectuer en un même lieu, sur la base d'un document unique, les formalités liées à :
- l'inscription au Registre du commerce et du crédit immobilier (RCCM), - l'immatriculation aux services des impôts, - l'affiliation à la sécurité sociale, - l'immatriculation aux services du commerce. Formalités de création d'entreprises pour les personnes physiques
- Registre du commerce et du Crédit mobilier (RCCM) ;
- Déclaration d'existence fiscale et numéro de l'identifiant financier unique (IFU) - Carte professionnelle de Commerçant (CPC) - Notification Employeur (CNSS) Liste des Pièces requises à fournir pour l'ensemble de ces Formalités à demander au CEFORE. Coûts : . Recettes de services publics (RCCM) : 15 000 F CFA . CPC : 15 000 F CFA . Frais de l'imprimé vierge de la CPC : 2 390 F CFA . Prestation CEFORE : 15 000 F CFA Formalités de création d'entreprises pour les personnes morales - Registre du commerce et du Crédit mobilier (RCCM) ;
- Déclaration d'existence fiscale et numéro de l'identifiant financier unique (IFU) - Notification Employeur (CNSS) Liste des Pièces requises à fournir pour l'ensemble de ces Formalités à demander au CEFORE. Coûts : . Recettes de services publics (RCCM) : 15 000 F CFA . CPC : 15 000 F CFA . Prestation CEFORE : 30 000 F CFA Autres Formalités liées à des activités spécifiques
Caractéristiques du code des investissements ? Généralités Le Burkina Faso s'est doté en 1995 d'un Code des Investissements créant un cadre juridique et institutionnel attractif applicable à tout investisseur. La présente loi portant Code des Investissements a pour objet la promotion des investissements productifs concourant au développement économique et social du Burkina Faso. Le présent Code vise la création et le développement des activités orientées vers : - la promotion de l'emploi et la formation d'une main d'œuvre nationale ; - la valorisation des matières premières locales ; - la promotion des exportations ; - la production des biens et services destinés au marché intérieur ; - l'utilisation de technologies appropriées, la modernisation des techniques locales et la recherche au développement ; - la mobilisation de l'épargne nationale et l'apport de capitaux ; - la réalisation des investissements dans les localités se situant au moins à cinquante kilomètres des centres urbains à préciser par décret . Ces dispositions reflètent bien la volonté du pays de favoriser les investisseurs, quelle que soit leur nationalité, qu'ils soient personne physique ou personne morale, dès lors qu'ils sont régulièrement établis dans le pays. Le champ d'application est très large couvrant toutes les activités de production, de conservation, de transformation de matières premières ou de produits semi-finis ainsi que les prestations de services (23 Articles). Les entreprises exerçant exclusivement une activité de prospection ou d'exploitation commerciale de ressources minières relèvent d'un code spécifique assorti d'avantages fiscaux particuliers : le Code Minier (loi du 08 mai 2003) Le code des Investissements dans ses régimes d'agréments (Loi n° 027/99/ du 25/11/1999) a instauré six régimes prévus à l'article 6 bénéficiant d'une fiscalité privilégiée. Toute entreprise désirant bénéficier des avantages de l'un de ces régimes privilégiés doit déposer auprès du Ministère chargé de l'Industrie un dossier de demande d'agrément. La décision du Ministre est notifiée sous un délai qui n'excède pas 37 jours après le dépôt du dossier.
Les prospections minières menées au Burkina Faso, ont décelé d'énormes potentialités avec la présence d'or, de phosphate, de bauxite blanche, de minerai de manganèse, de cuivre, de zinc, de plomb, d'antimoine et de nickel.
En dehors des activités de prospection et de recherche, actuellement en pleine croissance, l'activité minière se limite à l'exploitation de l'or. Le Code Minier de 1997, octroie d'importants avantages douaniers et fiscaux d'une part dans la phase de recherche et d'autre part dans la phase d'exploitation.
Durant la phase de recherche
Les avantages sont les suivants :
Admission temporaire des matériels professionnels. Exonération totale de droits de douane sur les pièces de rechanges, carburant, lubrifiants, matières premières et autres équipements utilisés pour la recherche. Exonération de la patente et des licences. Exonération de la TVA. Exonération de l'IBIC de l'IMFPIC et de la TPA. Exonération des droits d'enregistrement. Durant la phase d'exploitation
Les détenteurs de permis d'exploitation jouissent des avantages suivants : Le taux cumulé des droits et taxes sur les matériels et matériaux d'équipements de production et sur le premier lot de pièces de rechange est plafonné à 11% Idem pour les carburants, lubrifiants et matières premières importées Réduction de 65% de l'IBIC Exonération complète pendant sept ans de l'IMFPIC, de la patente, la TPA et la TMB Réduction de 87,5% de l'impôt sur les valeurs mobilières. La stabilisation du régime fiscal douanier est garantie aux titulaires de permis d'exploitation et bénéficiaires d'autorisation d'exploitation pendant toute la période de validité du permis ou de l'autorisation. Fiscalité Les Impôts Directs
Impôts sur les bénéfices industriels et commerciaux et agricoles (IBIC)
Pour les entreprises relevant du régime du bénéfice réel, le taux est de 35%. Le bénéfice imposable est établi sous déduction de toutes charges y compris des frais généraux engagés dans le cadre de la gestion normale de l'entreprise, des amortissements et provisions régulièrement inscrits dans la comptabilité et des impôts autres que les IBIC payés par l'entreprise.
Les déficits sont reportables à la fin de la 4e année suivant l'exercice déficitaire. Le montant de l'impôt est établi forfaitairement lorsque le chiffre d'affaires annuel TTC n'excède pas 15 millions FCFA pour des opérations d'achat et de revente de marchandises ou de fournitures de logement. Il en est de même pour les autres activités lorsque le chiffre d'affaire TTC annuel n'excède pas 5 millions FCFA.
Dans tous les autres cas, le régime du bénéfice réel est applicable.
Impôts sur les bénéfices non commerciaux (IBNC)
Le taux est le même que celui de IBIC, soit 35% sans que le montant de l'impôt ne puisse être inférieur à 100.000 FCFA.
Impôt minimum forfaitaire sur les professions industrielles et commerciales (IMFPIC) Il s'agit d'un acompte sur l'IBIC applicable aux personnes physiques et morales relevant du régime du réel. Son montant est égal à 0,5% du chiffre d'affaires TTC de l'exercice précédent sans pouvoir être inférieur à 100.000 FCFA
La taxe patronale et d'apprentissage (TPA) Elle est due par tout employeur privé. Son taux est de 4% des salaires bruts versés lorsqu'il s'agit de salariés nationaux et de 8% lorsqu'il s'agit d'étrangers.
La patente
Cet impôt annuel comporte une partie fixe et un droit proportionnel. Le droit fixe est déterminé sur la base du chiffre d'affaires réalisé au cour de l'avant dernier exercice précédent celui de l'année d'imposition ou par le chiffre prévisionnel dans le cas des entreprises nouvelles. Dans le cas général, le montant du droit fixe atteint :
- 5 000 F CFA pour un chiffre d'affaires de 1 million F CFA - 125 000 F CFA pour un chiffre d'affaires compris entre 30 et 50 millions - 400 000 F CFA pour un chiffre d'affaires compris entre 150 et 200 millions. Le droit proportionnel est assis sur l'ensemble des valeurs locatives des locaux professionnels selon un taux unique de 8%.
Taxes des biens de mainmorte (TBM) Il s'agit d'une taxe spécifique due par les sociétés par actions et propriétaires d'immeubles. Impôt sur le revenu des valeurs mobilières (IRVM) Il s'agit d'une taxe spécifique qui frappe les dividendes, les intérêts de dépôts et de créances et autres revenus de même nature.
Contribution du secteur boisson (CSB) Il s'agit d'un système de fiscalité globale couvrant l'ensemble des droits et taxes exigibles des personnes exerçant leur activité dans le secteur des boissons de fabrication locale. Son montant est de 3% du montant brut des achats TTC.
Contribution du secteur élevage (CSE) Contribution exigible des marchands de volailles, bétails et peaux brutes destinés à l'exportation. Les tarifs appliqués lors de la déclaration en douane sont :
Bovins : 2 500 F CFA par tête Ovins et caprins : 150 F CFA par tête Volailles : 50 F CFA par tête Peaux brutes : 100 F CFA par kilo Contribution du secteur informel (CSI) Il existe également une contribution du secteur informel dont le montant annuel maximal est de 100.000 FCFA. Cette taxe ne concerne pas les entreprises régulièrement déclarées.
La TVA Il s'agit de taxes spécifiques calculées :
-sur les boissons non alcoolisées : 10% -sur les boissons alcoolisées : 25% -sur le café et le thé : 10% -sur le tabac importé : 95% -sur le tabac de fabrication locale : 13% -sur la cola : 10% Droits de douane
Le code douanier en vigueur est celui de l'UEMOA. Il est conçu pour favoriser la libération des échanges et promouvoir les exportations.
Importation
L'ensemble des produits sont regroupés en quatre catégories : - La catégorie 0 : biens sociaux essentiels relevant d'une liste limitative. Le droit de douane est de 0%. - La catégorie I comprend les produits de première nécessité, matières premières de base, biens d'équipement ainsi que des engrais et autres intrants agricoles. Le droit de douane applicable à l'importation est de 5% de la valeur CAF. - La catégorie II est celles des intrants et produits intermédiaires, c'est-à-dire des matières premières ou matières d'œuvre entrant dans la fabrication d'autres produits et biens d'équipement. Le droit de douane applicable à l'importation est de 10%.
- La catégorie III regroupe des biens de consommation finale et l'ensemble des autres produits. Son droit de douane à l'importation est de 20%.
A ces droits, il convient d'ajouter la redevance statistique à l'importation de 1%, le prélèvement communautaire de 0,5% et le prélèvement communautaire de solidarité de 1%. La TVA est récupérable.
Exportation
Tous les droits et taxes à l'exportation ont été supprimés. De plus, les produits sont exemptés de la TVA. En outre, les exportateurs peuvent bénéficier du régime d'admission temporaire ainsi que les entrepôts hors douanes suivants :
- entrepôt réel public (durée de séjour : 5 ans) - entrepôt fictif privé (durée de séjour :18 mois) - entrepôt spécial (durée de séjour : 3 ans) - entrepôt industriel (durée de séjour : 1 an) Protection sociale Les textes régissant le droit du travail sont le Code du Travail (loi du 22 décembre 1992) et la Convention collective nationale interprofessionnelle. Le contrat de travail
Les entreprises peuvent librement recruter leur personnel directement ou s'adresser, si elles le désirent, à l'Office National de la Promotion de l'Emploi.
Le contrat de travail est conclu librement dans la forme qui convient aux deux parties. Les contrats de travail peuvent également être à durée indéterminée ou à durée déterminée. Ils peuvent également être à temps partiel ou saisonniers.
Le contrat de travail à durée déterminée ne peut être conclu pour une durée supérieure à deux années. Lorsque le contrat prévoit une période d'essai, la durée de celle-ci doit être stipulée par écrit. Il en est de même pour le préavis. Pendant la période d'essai, chacune des deux parties a le droit de mettre fin à tout moment au contrat de travail sans aucune indemnité de préavis.
La durée hebdomadaire du travail est en principe de 40 heures. Au delà, les heures supplémentaires font l'objet d'une majoration de salaire. Le travail de nuit, de même que celui des femmes et des enfants est réglementé. Nul ne peut être engagé avant l'âge de 14 ans. Le repos hebdomadaire obligatoire est au minimum de 24 heures consécutives. Les entreprises ayant plus de 10 salariés doivent faire élire un délégué du personnel. Protection sociale
Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est fixé par mois pour une durée hebdomadaire de travail de 40 heures. Par ailleurs, la législation encadre les contrats à durée déterminée qui ne peuvent être renouvelés qu'une fois. Le Burkina Faso est doté d'un système de sécurité sociale qui est géré par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) Toute personne physique ou morale, publique ou privée et employeur est tenue d'immatriculer auprès de la CNSS tout son personnel salarié dans les 8 jours suivant son embauche. L'employeur doit verser à la CNSS les cotisations sociales de ses salariés au titre des trois branches suivantes : - Branche prestations familiales - Branche risques professionnels - Branche assurances vieillesse Le total des charges salariales pour l'employeur est de 19%. L'assiette des cotisations est comprise entre un plancher égal au SMIG et un plafond mensuel de 200 000 FCFA. Le paiement est mensuel pour les entreprises comptant au moins 20 salariés et trimestriel pour les autres.
La médecine du travail est assurée par l'Office de Santé des Travailleurs (OST). Tous les travailleurs ont droit à une visite médicale annuelle. Le coût mensuel de l'affiliation s'échelonne entre 15.000 FCFA pour les entreprises de moins de 30 salariés, à 50 000 FCFA pour 50 salariés, à 100 000 FCFA pour moins de 500 salariés.
Congés Payés
Le congé est un droit payé par l'employeur sur la base de 2,5 jours ouvrables par mois complet de présence dans l'entreprise. Le congé de maternité est fixé à 14 semaines. Pendant une période de 15 mois à compter de sa reprise de travail, la mère a droit à un repos pour allaitement d'une durée d'une heure et demie par journée de travail. Les jours fériés sont payés. Les salaires Il existe une grille de salaires moyens bruts en vigueur dans les petites entreprises du secteur privé, incluant primes éventuelles et avantages divers.
Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est de 287,18 F CFA par heure depuis mai 1999. A ces coûts, qui peuvent varier selon la taille des établissements et branches d'activités s'ajoutent les charges sociales.
Une commission mixte paritaire de la convention collective décide des classifications et des salaires de base. Charges sociales sur salaires
- Branche prestations familiales :11,5% entièrement à la charge de l'employeur
- Branche risques professionnels : 2,5% entièrement à charge de l'employeur - Branche assurance vieillesse : 9%, dont 5% à charge de l'employeur L'assiette des cotisations est comprise entre un plancher correspondant au SMIG et un plafond de 200 000 F CFA.
A ces cotisations, il faut ajouter la taxe patronale et d'apprentissage au taux de 4% pour les nationaux et 8% pour les expatriés, entièrement à la charge de l'employeur.
Membre de l'UEMOA, le Burkina Faso a mis en place une politique d'octroi de crédit par les banques qui s'inscrit dans le cadre général de la politique de la monnaie et de crédit définie par la Banque Centrale par la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest).
Les banques Burkinabé se caractérisent par une forte liquidité de ressources à court terme résultant des dépôts faits par les agents économiques. Parallèlement, la part des crédits à court terme est supérieure à celle des crédits à moyen terme. La proportion de crédit à long terme est inférieure à 10%. Les taux actuels du crédit sont compris généralement entre 8,25% et 17% en fonction de la qualité du dossier. L'apport personnel demandé dans un projet de financement doit être au moins de 35%. Le financement du système bancaire
Dans le pays, l'intermédiation du système bancaire se réalise au profit d'opérations commerciales pour assurer la création et le développement des entreprises. Le réseau bancaire du Burkina compte actuellement une dizaine de banques :
La BACB (Banque Agricole et Commerciale du Burkina) très spécialisée sur les activités agricoles ou agro-alimentaires.
La BICIA-B ou Banque Internationale pour le commerce, l'industrie et l'agriculture du Burkina avec une vingtaine d'agences dans le pays.. La BIB ou Banque internationale du Burkina et une vingtaine d'agence dans le pays. La BCB ou Banque commerciale du Burkina L'ECOBANK est une banque ouverte dans tous les pays de la CEDEAO La Bank of Africa La SGBB ou Société générale de banque au Burkina La BRS (Banque Régionale de Solidarité) La BSIC (Banque Sahélo-Sahélienne d'Investissement et du Commerce Les Etablissements financiers
Le FSIDEC, établissement public international qui intervient dans des secteurs aussi variés que l'industrie, l'agriculture, l'élevage, la pêche, commerce, le transport et le tourisme. Les sociétés d'Assurances sont au nombre de quatre :
La FONCIAS, la SONAR (Société nationale d'assurances et de réassurances), l'UAB (l'Union des assurances du Burkina et la Générale des Assurances). Sources informelles et alternatives de financement Les banques ne s'intéressent pas aux petites entreprises (PE) sous prétexte qu'elles sont insaisissables et ne présentent pas de garanties. Or, ces petites entreprises ont besoin de capitaux pour se lancer et financer leur développement : dans les deux tiers des cas, c'est grâce à leur apport personnel qu'elles se créent. Cependant, d'autres cas peuvent être envisagés. Le crédit fournisseur par exemple qui est considéré comme une source informelle de financement car basé sur des relations personnelles. Des emprunts peuvent aussi être contractés dans la famille au sens large. L'épargne collective, la tontine : Elle réunit un certain nombre de personnes qui se sont librement cooptées, et cotisent à date fixe une somme variable (de 25 FCFA à 1 million selon les tontines : tous les mois, toutes les semaines, les jours de marché. Chaque membre reçoit à tour de rôle des cotisations mais le non-respect des règles de la tontine peut entraîner des sanctions pour tout contrevenant. C'est une forme d'épargne rotative qui rassemble des amis ou des personnes liées par un intérêt commun. La tontine est un moyen efficace pour épargner entre amis et surtout démarrer un projet (les commerçants pour leur capital de départ, les femmes qui vendent sur les marchés savent bien l'utiliser). Le financement au plan international
Divers organismes peuvent intervenir pour financer des projets de création développement et de restructuration au Burkina Faso. L'Organisation Internationale de Francophonie (OIF)
Quatre missions s'inscrivent dans son cadre stratégique : - la promotion de la langue française et de la diversité culturelle et linguistique ; - la promotion de la paix de la démocratie et des droits de l'Homme. - l'appui à l'éducation, la formation, l'enseignement supérieur et la recherche ; - le développement de la coopération au service du développement durable et de la solidarité. Dans son programme "FFS-PME" (Fonds Francophone de Soutien à la PME). Il finance les micro-entreprises à forte valeur ajoutée locale, des secteurs identifiés comme prioritaires (bâtiment et construction, textile, agro-alimentaire...). Il peut aussi intervenir financièrement par l'intermédiaire du Fonds Francophone de Développement pour répondre aux activités productives des groupements associatifs professionnels et coopératifs. La Société Financière Internationale (SFI) filiale de la Banque Mondiale finance des projets dans des secteurs très divers : agro-industrie, tourisme.
L'Agence Française de Développement (AFD) et sa filiale Proparco. Cet organisme dispose de nombreux produits financiers couvrant l'ensemble des étapes d'un projet, du financement de l'étude préalable à celui des investissements (prêts à moyen et long terme pour les très petites entreprises).
Il existe aussi un Fonds de Préparation de Projets Privés (F3P). Ce fonds est destiné à financer les études, pour des projets de création, de développement et diversification ou de privatisation au profit d'entreprises de production ou de services dans un cadre concurrentiel, jugées utiles au développement du pays.
Le Fonds Européen de développement (F.E.D.) finance tout projet ou programme contribuant au développement économique, social ou culturel des pays de l'ACP (Afrique Caraïbe et Pacifique) dans le cadre de la Convention de Lomé.
Le Centre pour le Développement des Entreprises (CDE) Cet organisme joue un rôle d'intermédiaire entre l'Europe et les pays ACP. Il met en relation des entrepreneurs des pays ACP et des états membres de l'Union Européenne apportant leur technologie et leur savoir-faire. Il joue également un rôle d'interface entre les entreprises partenaires et des organismes financiers susceptibles de financer des projets de développement.
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Dons de la FATOM aux pensionnaires du centre Delwendé de Tanghin...