Cotonou
Cotonou est la capitale économique et la plus grande ville du Bénin. La ville abrite beaucoup de services gouvernementaux et diplomatiques.
Situation géographique
Cotonou est connue dans toute l'Afrique de l'Ouest pour son marché international de 20 hectares (Dantokpa), il s'agit du plus grand marché de l'Afrique de l'Ouest, ses Zémidjans (motos-taxis) et sa pollution (due à l'utilisation d'essence frelatée, le kpayo) importée frauduleusement du Nigéria.
Histoire
Au début du xixe siècle, Cotonou (alors appelé Koutonou) n’était habité que par quelques pêcheurs. C’est sous le règne de Glèlè, roi du Dahomey (1858 - 1889) que les premiers Européens s’installent. Le territoire est cédé à la France par un traité signé avec Glèlè le 19 mai 1868. À sa mort en 1889, son fils Béhanzin tente en vain de remettre en cause ce traité. La ville, désormais officielle, se développe alors rapidement.
Culture
La zone urbaine de Cotonou compte des espaces culturels institutionnels, mais ce sont les initiatives indépendantes qui sont les plus actives. Ainsi la Biennale des Arts lancée en 2009 à l'initiative d'artistes et d'associations se développe avec les lieux alternatifs. L'artiste Dominique Zinkpé, l'un des plus actif du pays, a réalisé des actions et des performances artistique à dimension écologique et sociale, telle que la proposition d'arrêter la circulation des moto-taxi pour quelques minutes à une heure de grande affluence, provoquant une réduction de la pollution.
Climat
Le climat est de type équatorial avec une alternance de deux saisons pluvieuses (avril - juillet et septembre - octobre, 800 à 1200 mm de pluie par an) et de deux saisons sèches. De décembre à janvier, l’harmattan souffle.
La température oscille entre 18 et 35° C.
Économie
Capitale économique, Cotonou abrite les deux tiers des industries du pays et est le siège des principales entreprises et banques du Bénin ainsi que celui de la plupart des institutions gouvernementales. La ville est désormais une des plaques tournantes du commerce informel de la sous-région, notamment à cause de la proximité de la frontière avec le Nigéria.
Le marché Dantokpa, le plus gros de l'Afrique de l'ouest (un milliard de francs CFA d'échanges par jour, soit environ 1,5 million d'euros), en est le centre.
La capitale économique du Bénin est aussi connue dans la région pour son marché de voitures d'occasions européennes, qu'elle stocke dans d'immenses parkings à ciel ouvert à son port.
La ville abrite une cimenterie du groupe allemand HeidelbergCement.
L’industrie
L’essentiel du tissu industriel bobolais est constitué par l’agro-alimentation (Brakina, Citec Huilerie) par l’agro-industrie (Sofitex, Sofib, Mabucig), industrie légère (Sonaceb cartonnage, Winner piles, Filsah produits cotonniers), par la mécanique et la métallurgie (Sifa, CBTM, Profimétaux, EERI-BF, AUMI) et par la chimie et ses dérivés (Saphyto, SAP). La zone industrielle aménagée le long de la voie ferrée s’étend actuellement vers le quartier Lafiabougou.
L’industrie bobolaise est surtout destinée au marché intérieur mais avec le développement de la filière coton, il est possible d’envisager une industrie d’exportation.
Depuis 2005 une industrie d'exportation de fruits, notamment de mangues fraîches, s'est mise en place.
Le transport
Cotonou est relié à Parakou, dans le nord du Bénin, par la ligne de chemin de fer du Bénin-Niger.
L’aéroport international de Cotonou (Aéroport international Cardinal Bernardin Gantin, (code AITA : COO code OACI : DBBB)) permet les liaisons avec les principales capitales de la région et la France, ainsi que la desserte des grandes villes : Parakou, Kandi, Natitingou, Djougou et Savè.
Cotonou est reliée par route aux différents pays de la région : Nigeria, Togo, Niger, Burkina Faso.
Grâce à ces différents moyens de communication, Cotonou est devenu un carrefour pour le commerce ouest-africain, profitant des difficultés que connaît Abidjan depuis la guerre civile de Côte d'Ivoire.
La Géographie et ses constituant
Cotonou est situé sur le cordon littoral entre le Lac Nokoué et l’Océan Atlantique. La ville est coupée en deux par un canal, la lagune de Cotonou, creusée par les Français en 1855. Trois ponts assurent la liaison entre les deux rives.
C'est en raison de sa situation géographique intéressante que Cotonou va commencer à développer les échanges avec les pays voisins. La ville est dotée de portes de sortie aérienne, maritime, fluviale vers Porto Novo et des axes terrestres qui desservent l'ensemble de la sous-région, Nigeria, Niger, Burkina Faso. Cotonou dispose de très belles plages qui devraient être plus entretenues.
Un phénomène d’érosion de la côte est constaté depuis plusieurs décennies. Il s’est aggravé à partir de 1961 suite aux grands travaux entrepris au Bénin (barrage de Nangbéto, port en eau profonde de Cotonou), au Ghana (barrage d’Akossombo) et au Togo (Port en eau profonde de Lomé). Paul Houssou, pilote d’un projet subventionné par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), explique qu'en 40 ans, la côte à l’est de Cotonou a reculé de 400 mètres. Cette érosion a conduit des habitants à quitter leur maison construite le long de la côte. L’État a décidé d’interdire le pompage de sable marin et prévoit la construction de digues de protection2. Il est encore possible d'emprunter avec une voiture appropriée la route des pêches, une piste qui longe la mer entre Cotonou et Ouidah.
|